Brittany Ferries mise sur sa Digital Factory

13 janvier 2020

Samuel Oudin

Quel est le rôle de la Digital Factory de Britanny Ferries ?

Amiel Lavon « La Digital Factory est née en août 2020 pour accompagner la transformation digitale de l’entreprise. Le premier chantier a été de rassembler les développeurs pour en faire une seule et même communauté. Jusqu’ici nos développeurs étaient séparés par pôles ou missions : réservation, produit, RH, fonction support… Une organisation qui pouvait provoquer des points de fuite ou, à minima, qui freinait l’intelligence collective.

L’objectif était donc de réorganiser la Direction des Systèmes d’Information en créant un nouveau pôle en son sein.
Enfin, le projet majeur de cette transformation digitale est centré sur la refonte de notre site e-commerce.« 

Quels sont vos nouveaux enjeux e-commerce ?

« Pour comprendre ces enjeux, je rappelle que nous ne cherchons pas à proposer uniquement une traversée mais à faire vivre une expérience à bord, plus large, avec de multiples services et loisirs : cabines, restaurants, spa, bars, boutiques, cinéma, spectacles de magie, animations pour les enfants… La palette est large. Nous sommes comme un hôtel sur l’eau.

Donc, les enjeux e-commerce sont multiples : faire connaître et faire vivre des expériences multiples, permettre à nos voyageurs d’anticiper au maximum ces expériences, adresser des offres ciblées en fonction du profil des voyageurs…

Quelles offres devons-nous mettre en avant en fonction de la typologie du client ? S’agit-il d’un voyage business, d’un voyage en famille, en solo…. ?

Nous souhaitons également proposer d’autres services, d’autres offres notamment en termes de locations de vacances, de séjours…« 

Devez-vous faire avec une dette technologique ?

« La Brittany Ferries est une compagnie maritime fondée en 1972. Donc, oui, il existe une dette technologique. Avec ce besoin d’ouverture vers de nouveaux leviers de business, on doit être capable de fournir nos données et d’utiliser celles provenant de l’extérieur, avec des API ou des web services.« 

Le Brexit alourdit les étapes administratives des traversées. Comment répondez-vous à ce nouveau contexte ?

« C’est exactement ça. L’embarquement est toujours un frein pour les passagers, car cela prend du temps. Or, le temps, c’est de la non-satisfaction pour le client. Si on ajoute des contrôles sécuritaires (douane, passe sanitaire…), c’est encore plus de temps passé à l’embarquement. Notre défi est là : faciliter au maximum les différentes étapes d’embarquement… malgré le Brexit. Sans compter que les technologies d’embarquement (les terminaux) ne peuvent pas être les mêmes que dans un aéroport.« 

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